« Fr-fr adulte carte 15 forçage radiatif » : différence entre les versions

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* dans la partie du bas, les effets refroidissants
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L'effet de serre (CO2 + Other WMGHG + Trop O3) représente un forçage positif de <math> 3,1 W/m^2 </math> . Il est donc dans la partie supérieure du graphique.
L'effet de serre ({{CO2}} + Other WMGHG + Trop {{O3}}) représente un forçage positif de <math> 3,1 W/m^2 </math> . Il est donc dans la partie supérieure du graphique.


Les aérosols (Aer – Rad Int. + Aer – Cld Int.) ont un effet refroidissant et sont donc dans la partie inférieure du graphique.
Les aérosols (Aer – Rad Int. + Aer – Cld Int.) ont un effet refroidissant et sont donc dans la partie inférieure du graphique.
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* concernant les RCP (Representative Concentration Pathways), c'est à dire les scénarios : pourquoi sont-ils exprimés en W/m² alors qu'ils s'appellent "concentration pathways" ? Explication par Valérie Masson Delmotte : Les scénarios consistent en données de concentrations de gaz à effet de serre et aussi d'émissions d'aérosols et de changements d'usage des terres et ces données peuvent être à la grosse louche converties en estimations de forçage radiatif. Les équations approximatives qui permettent de faire cela existent pour le CO2 (en log) le CH4 (quadratique) etc. Le forçage n'est pas prescrit aux modèles de climat, on leur impose soit une évolution des concentrations (quand ils ne représentent pas le cycle du carbone) soit une évolution des émissions (dans ce cas ils calculent aussi les rétroactions du cycle du carbone). Le forçage est le résultat du calcul du code radiatif atmosphérique propre à chaque modèle qui n'est pas un calcul parfait (raie par raie) mais simplifié (bande par bande).
* concernant les RCP (Representative Concentration Pathways), c'est à dire les scénarios : pourquoi sont-ils exprimés en W/m² alors qu'ils s'appellent "concentration pathways" ? Explication par Valérie Masson Delmotte : Les scénarios consistent en données de concentrations de gaz à effet de serre et aussi d'émissions d'aérosols et de changements d'usage des terres et ces données peuvent être à la grosse louche converties en estimations de forçage radiatif. Les équations approximatives qui permettent de faire cela existent pour le {{CO2}} (en log) le CH4 (quadratique) etc. Le forçage n'est pas prescrit aux modèles de climat, on leur impose soit une évolution des concentrations (quand ils ne représentent pas le cycle du carbone) soit une évolution des émissions (dans ce cas ils calculent aussi les rétroactions du cycle du carbone). Le forçage est le résultat du calcul du code radiatif atmosphérique propre à chaque modèle qui n'est pas un calcul parfait (raie par raie) mais simplifié (bande par bande).


=== Détail poste par poste ===
=== Détail poste par poste ===
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* BC [Black Carbon] on snow : Le carbone noir est de la suie (voir carte 10 Aérosols) qui se dépose sur la neige qui est blanche, et par effet d'albédo, ça réchauffe.
* BC [Black Carbon] on snow : Le carbone noir est de la suie (voir carte 10 Aérosols) qui se dépose sur la neige qui est blanche, et par effet d'albédo, ça réchauffe.
* Contrails : Les Contrails sont les trainées des avions dues aux aérosols et à la vapeur d’eau présente et émise. Ces trainées sont comme des nuages artificiels (des cirrus, en l'occurrence, vu leur altitude et leur forme). A cette altitude, l'effet réchauffant des nuages (effet de serre) l'emporte sur l'effet refroidissant (albédo).
* Contrails : Les Contrails sont les trainées des avions dues aux aérosols et à la vapeur d’eau présente et émise. Ces trainées sont comme des nuages artificiels (des cirrus, en l'occurrence, vu leur altitude et leur forme). A cette altitude, l'effet réchauffant des nuages (effet de serre) l'emporte sur l'effet refroidissant (albédo).
* Strat H20 [stratospheric water vapor] : les avions brûlent du kérozène pour se propulser. Cette combustion, comme toute combustion, dégage du CO2 et de la vapeur d’eau. D’habitude, on ne compte pas la vapeur d’eau dans l’empreinte carbone des hydrocarbures car ces molécules d’eau sont destinées à rester une à trois semaines dans l’atmosphère avant d’être lavées par la pluie. Concernant les avions, c’est un peu différent car ils volent à une altitude, proche de la stratosphère, où comme son nom l’indique, l’air est stratifié. Il n’y a pas de mouvements convectifs verticaux, presque pas de nuages, pas de pluie. Quand la vapeur d’eau est émise par les avions, elle va donc pouvoir rester là plusieurs années et à ce moment-là, on peut commencer à prendre en compte son effet de serre.
* Strat {{H2O}} [stratospheric water vapor] : les avions brûlent du kérozène pour se propulser. Cette combustion, comme toute combustion, dégage du {{CO2}} et de la vapeur d’eau. D’habitude, on ne compte pas la vapeur d’eau dans l’empreinte carbone des hydrocarbures car ces molécules d’eau sont destinées à rester une à trois semaines dans l’atmosphère avant d’être lavées par la pluie. Concernant les avions, c’est un peu différent car ils volent à une altitude, proche de la stratosphère, où comme son nom l’indique, l’air est stratifié. Il n’y a pas de mouvements convectifs verticaux, presque pas de nuages, pas de pluie. Quand la vapeur d’eau est émise par les avions, elle va donc pouvoir rester là plusieurs années et à ce moment-là, on peut commencer à prendre en compte son effet de serre.
* Trop. O3 [Tropospheric Ozone] : Ozone troposphérique. L’ozone, c’est comme le cholestérol : il y a le bon et le mauvais. Le « bon ozone », c’est l’ozone stratosphérique, c’est-à-dire celui de la couche d’ozone, très haut dans l’atmosphère. Il nous protège des rayons ultraviolets du soleil. Le « mauvais ozone », c’est l’ozone troposphérique, c’est celui qui est au niveau du sol, dans la « pollution à l’ozone », particulièrement dans les villes par forte chaleur. L’ozone est un gaz à effet de serre, donc comme nos activités en produisent, sa présence occasion un forçage radiatif positif. Pour autant, on ne parle pas de l’ozone dans les bilans carbone. C’est parce que nous n’en produisons pas directement. On produit par-contre des précurseurs de l’ozone comme les oxydes d'azote (NOx), les composés organiques volatils (COV), le méthane (CH4) et le monoxyde de carbone (CO).
* Trop. {{O3}} [Tropospheric Ozone] : Ozone troposphérique. L’ozone, c’est comme le cholestérol : il y a le bon et le mauvais. Le « bon ozone », c’est l’ozone stratosphérique, c’est-à-dire celui de la couche d’ozone, très haut dans l’atmosphère. Il nous protège des rayons ultraviolets du soleil. Le « mauvais ozone », c’est l’ozone troposphérique, c’est celui qui est au niveau du sol, dans la « pollution à l’ozone », particulièrement dans les villes par forte chaleur. L’ozone est un gaz à effet de serre, donc comme nos activités en produisent, sa présence occasion un forçage radiatif positif. Pour autant, on ne parle pas de l’ozone dans les bilans carbone. C’est parce que nous n’en produisons pas directement. On produit par-contre des précurseurs de l’ozone comme les oxydes d'azote (NOx), les composés organiques volatils (COV), le méthane ({{CH4}}) et le monoxyde de carbone (CO).
* Other WMGHG [Well Mixed GreenHouse Gases] : Les autres GES bien mélangés, ou GES à longue durée de vie (c’est synonyme car s’ils ont une longue durée de vie, alors ils ont le temps de bien se mélanger) sont principalement le méthane, le protoxyde d’azote et quelques autres gaz comme des HFC.
* Other WMGHG [Well Mixed GreenHouse Gases] : Les autres GES bien mélangés, ou GES à longue durée de vie (c’est synonyme car s’ils ont une longue durée de vie, alors ils ont le temps de bien se mélanger) sont principalement le méthane, le protoxyde d’azote et quelques autres gaz comme des HFC.
* CO2 : On voit bien ici, que c’est quantitativement l’élément principal.
* {{CO2}} : On voit bien ici, que c’est quantitativement l’élément principal.


==== Effets refroidissants ====
==== Effets refroidissants ====
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* Aer – Cld Int. [Aerosols – Clouds Interaction] : C’est l’effet indirect des aérosols. En effet, les aérosols servent à la fabrication des nuages.
* Aer – Cld Int. [Aerosols – Clouds Interaction] : C’est l’effet indirect des aérosols. En effet, les aérosols servent à la fabrication des nuages.
* Land Use : Usage des sols. Par exemple, quand on déforeste, on remplace une surface vert foncé par une surface beige clair. Par effet albédo, ça refroidit la terre.
* Land Use : Usage des sols. Par exemple, quand on déforeste, on remplace une surface vert foncé par une surface beige clair. Par effet albédo, ça refroidit la terre.
* Stat. O3 [stratospheric Ozone] : Ozone stratosphérique. L’ozone de la stratosphère, le « bon ozone », qui nous protège des ultraviolets. Comme la quantité d’ozone a diminué à cause des CFC (c’est le trou dans la couche d’ozone), l’effet de serre de cet ozone a logiquement diminué. C’est cela qu’on voit sur cette partie du graphe.
* Stat. {{O3}} [stratospheric Ozone] : Ozone stratosphérique. L’ozone de la stratosphère, le « bon ozone », qui nous protège des ultraviolets. Comme la quantité d’ozone a diminué à cause des CFC (c’est le trou dans la couche d’ozone), l’effet de serre de cet ozone a logiquement diminué. C’est cela qu’on voit sur cette partie du graphe.
* Volcanic : les grosses éruptions volcaniques envoient des cendres jusque dans la stratosphère. Les cendres qui sont dans la troposphère sont lavées par la pluie en une à trois semaines, mais celles qui atteignent la stratosphère restent beaucoup plus longtemps. En effet, comme son nom l’indique, dans la stratosphère, l’air est stratifié, c’est-à-dire stable verticalement. Il n’y a pas de mouvements convectifs verticaux, mais il y a des courants horizontaux très puissants, les jetstreams, qui mélangent ces cendres sur l’ensemble de la surface de la terre. Le résultat est un refroidissement de la terre pendant quelques mois à quelques années. Le phénomène est similaire à celui des aérosols, c’est juste que l’origine des aérosols n’est pas la même
* Volcanic : les grosses éruptions volcaniques envoient des cendres jusque dans la stratosphère. Les cendres qui sont dans la troposphère sont lavées par la pluie en une à trois semaines, mais celles qui atteignent la stratosphère restent beaucoup plus longtemps. En effet, comme son nom l’indique, dans la stratosphère, l’air est stratifié, c’est-à-dire stable verticalement. Il n’y a pas de mouvements convectifs verticaux, mais il y a des courants horizontaux très puissants, les jetstreams, qui mélangent ces cendres sur l’ensemble de la surface de la terre. Le résultat est un refroidissement de la terre pendant quelques mois à quelques années. Le phénomène est similaire à celui des aérosols, c’est juste que l’origine des aérosols n’est pas la même


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